Assemblée plénière Région Normandie – Lundi 14 octobre 2019 – Bilan des interventions du groupe Normandie Ecologie-EELV
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Assemblée plénière Région Normandie – Lundi 14 octobre 2019

Bilan des interventions du groupe Normandie Ecologie-EELV

L’Assemblée plénière de la région Normandie du lundi 14 octobre 2019 s’est déroulée à Rouen et a permis aux élu-e-s écologistes d’intervenir sur de nombreux sujets.

A la demande de notre groupe politique, nous avons pu auditionner le Préfet de Région et le DREAL afin d’obtenir des réponses sur l’accident Lubrizol et ses conséquences. Caroline Amiel et Claude Taleb se sont exprimés au nom du groupe Normandie Ecologie-EELV. Caroline Amiel a rappelé le dangereux historique d’affaiblissement du droit de l’environnement ayant permis à Lubrizol d’augmenter son stockage sans avis de l’autorité environnementale. Elle a aussi insisté sur la faillite de la prévention, les défaillances de la gestion de crise et a demandé une étude épidémiologique sur deux générations pour le suivi des cancers, des effets reprotoxiques et  des maladies métaboliques en lien avec une exposition à des perturbateurs endocriniens confiée à l’INSERM. L’élue a aussi demandé le renforcement des moyens des secours et ceux de la DREAL en charge de la surveillance des ICPE, notamment des sites Seveso dont nous souhaitons que toutes les toitures en amiante soient remplacées d’urgence. Claude Taleb a ensuite pris la parole pour affirmer cet accident intervient à un point de bascule, le moment où il faut décider que le modèle industriel local a fait son temps, qu’il faut collectivement assumer la responsabilité d’écrire une nouvelle page de l’histoire de l’agglomération et du département. L’élu a insisté sur les trois domaines dans lesquels il faut agir : le soin (d’urgence et de long terme), la réparation et l’invention d’un nouveau futur. Cette intervention a aussi été l’occasion de rappeler qu’il faut appliquer le principe pollueur-payeur et qu’il faut engager une réindustrialisation reposant sur des activités à empreinte écologique neutre.

François Dufour est ensuite intervenu sur la délibération relative au FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural). Il a ainsi souligné que le bilan permet d’affirmer que les deux anciennes régions ont fait du bon travail en associant à la définition des orientations et aux décisions prises des acteurs compétents pour répondre au mieux aux différentes spécificités régionales. Cela a été l’occasion pour lui de rappeler qu’il est primordial que cet outil reste à l’échelon régional et que nous ne devons pas permettre sa renationalisation. Il en a aussi profité pour parler du dispositif d’indemnité des zones à handicaps naturels (ICHN) afin de rappeler que la nouvelle cartographie des communes concernées laisse à l’abandon des territoires qui vont subir de plein fouet les conséquences de cette exclusion.

Suite à cela, Laëtitia Sanchez a pris la parole sur la nouvelle gamme tarifaire normande applicable aux transports ferroviaires. Elle a ainsi rappelé que la forte attractivité du train tient à plusieurs facteurs : prise en compte de la contrainte climatique, économies réalisées en comparaison de l’achat d’une voiture supplémentaire dans un ménage et plus-value qualitative d’un transport de ville à ville. L’élue a aussi insisté sur un autre avantage primordial, la possibilité de voyager avec son vélo pour une intermodalité tout-terrain et non-polluante. Elle a enfin, une fois de plus, encouragé la Région à vraiment défendre et valoriser le transport ferroviaire en rappelant qu’en la matière il faut respecter le tryptique « amplitude, cadencement, correspondances » afin que chaque usager puisse avoir le train qui lui convient.

La Présidente de groupe est ensuite intervenue sur le rapport relatif aux orientations budgétaires 2020. L’occasion de rappeler qu’il faut massifier les projets de territoires 100% Énergies renouvelables et que la méthanisation doit être complémentaire, et non en concurrence, de la production agricole. L’occasion aussi de dénoncer le leurre des véhicules à  hydrogène. Leurs prix sont tellement élevés que les particuliers ne peuvent s’en offrir, il n’est donc pas utile que la Région investisse dans de nouvelles bornes dont le coût dépasse largement les coûts initialement prévus. Elle a aussi rappelé que nous alertions il y a un an sur l’abandon de l’ALEC 27 (communiqué de presse de juillet 2018 et celui de juillet 2019) et que le « Service d’Accompagnement pour la Rénovation Énergétique » (SARE) qui va lui substituer fait aujourd’hui face à un financement prévisionnel insuffisant et incertain par les Certificats d’économie d’énergie. Une fois de plus, nous avons demandé à ce que les Conseils régionaux, garants de l’équité territoriale, soient réaffirmés dans leur responsabilité de chefs de file de la transition énergétique, en animant la construction du pacte de la rénovation énergétique en lien étroit avec les intercommunalités. Sur la question des transports, elle rappelle aussi que gouverner c’est choisir : « On ne peut pas à la fois construire de nouvelles autoroutes et espérer que les habitants abandonnent leur voiture ou que les marchandises voyagent par le train ». Vous trouverez ci-dessous le détail des interventions de vos élu-e-s. Leurs discours prononcés peuvent être consultés dans leur intégralité en cliquant sur les liens suivants. Bonne lecture !