Communiqué de presse – Le Collectif Non à l’A133-A134 a été reçu par le Conseil d’orientation des infrastructures
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Communiqué de presse

Rouen, le 22 janvier 2018

 

Le Collectif Non à l’A133-A134 a été reçu par le Conseil d’orientation des infrastructures

 

La délégation du Collectif Non à l’A133-A134 reçue par le Président du Conseil d’orientation des Mobilités Philippe Duron au Ministère de la Transition écologique et solidaire le jeudi 18 janvier 2018.
(De gauche à droite : Joël Gernez, Samuel Delalande, Francis Bia, Joachim Moyse, Laetitia Sanchez.)

 

Le Jeudi 18 janvier 2018, le Président du Conseil d’orientation des Mobilités, Philippe Duron, a reçu au Ministère de la Transition écologique et solidaire une délégation du Collectif Non à l’A133-A134. Francis Bia, Arnaud Binard, Samuel Delalande, Joël Gernez, Joachim Moyse et Laetitia Sanchez ont pendant près de deux longues heures pu exposer nos arguments contre le projet de liaison A28-A13 (A133-A134) improprement désigné « contournement Est de Rouen ».

Les échanges ont été sincères. Nous avons dénoncé l’impossible rentabilité et l’impossibilité d’atteindre les objectifs fixés par le Ministère (baisse des trafics de transit, désenclavement de l’Andelle…). Le Président Duron a rappelé l’engagement du gouvernement d’accorder la priorité à l’amélioration du réseau ferroviaire et à la remise en état des routes non-concédées et de faciliter le transport du quotidien.

Un président à l’écoute engagé pour des mobilités soutenables

L’action du Président Duron confirme cette orientation. Le 15 juin 2017, le conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF) qu’il préside, a montré sa volonté de favoriser le fret ferroviaire en signant la convention pour le financement des travaux de modernisation de la ligne ferroviaire entre Serqueux et Gisors d’un montant de 89,9 M€. Le port de Rouen, premier port céréalier d’Europe, le comprend, et engage des travaux pour remettre à niveau ses dessertes ferroviaires. Les grands ports maritimes normands veulent massifier le fret fluvial.

C’est sur ces bases communes que la discussion a porté ensuite sur les limites du projet A133-A134. Quel est en effet l’intérêt de concentrer des moyens à l’Est de la Métropole alors que l’agglomération et ses zones industrialo-portuaires (ZIP) sont à l’Ouest ?

Un projet d’un autre temps qui dilapiderait les ressources et le patrimoine environnemental du territoire

Le collectif a rappelé à grand renfort d’arguments précis ses critiques. Les enquêtes récentes de circulation montrent que le maître d’ouvrage s’est trompé sur ses hypothèses. La rentabilité est remise en cause. Qui paiera ?

Plus encore, la réalisation d’une telle infrastructure, dont l’opportunité est justifiée par des évaluations erronées, serait un non-sens écologique et sanitaire au vu des destructions de terres agricoles, de zones humides et de forêts qu’il provoquerait, sans parler des graves atteintes à l’intégrité de la ressource en eau qu’il entrainerait.

D’autres solutions sont possibles à moindre coût dans des délais plus raisonnables

L’entretien ne pouvait en conséquence se finir sans de longs échanges sur les alternatives au projet autoroutier, et d’utiles rappels sur les besoins immédiats d’un territoire où effectivement il n’est pas toujours aisé de circuler autrement qu’en véhicule individuel. Cela passe par la finalisation de certains itinéraires routiers au premier rang desquels le « Contournement Ouest » directement connecté sur la ZIP-Ouest de Rouen, là où est le trafic poids lourds.

Nous avons insisté sur les initiatives en faveur du report modal, et les alternatives au tout routier à l’échelle de la Métropole Rouen Normandie – jusqu’à Louviers, et même Évreux : aujourd’hui un axe gratuit, toujours sans alternative par le train, mais dont la gratuité pourrait être remise en cause avec la réalisation de ce second contournement de Rouen, comme le réclament les milieux économiques. Avec les reports prévisibles sur le réseau secondaire traversant les communes.

A l’heure où le gouvernement donne un signal fort en abandonnant le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au profit d’une amélioration de l’aéroport existant de Nantes Atlantique, le moment est venu d’ouvrir une nouvelle ère, plus économe en argent public, en consommation de terres, en émissions de CO2, en travaillant enfin sur les alternatives aux grands projets d’infrastructures routières.

 

Laetitia SANCHEZ, membre du Collectif Non à l’autoroute A133-A134, conseillère régionale, présidente du groupe des élu-e-s Normandie Écologie – EELV

 

Contact :

Groupe des Élu-e-s Normandie Écologie – EELV

73 rue Martainville – 76000 Rouen / 02 35 89 01 75 / elus-normandieecologie@eelv.fr