Communiqué de presse – Cagny : le maintien de la production et de la transformation locales sont des impératifs de la transition énergétique
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Communiqué de presse

Rouen, le 14 mars 2019

Cagny : le maintien de la production et de la transformation locales sont des impératifs de la transition énergétique

La décision du groupe allemand Südzucker de fermer deux de ses quatre sucreries en France en 2020, dont celle de Cagny, avec pour ligne de mire la suppression de 130 emplois est nocive aussi bien sur les plans économique et social, que sur celui de l’environnement.

Au moment où l’urgence climatique doit devenir l’axe central des politiques publiques, la région Normandie se doit de se mobiliser à tous niveaux afin de conserver la production locale, sa transformation ainsi qu’une valorisation adéquate.

La production de betterave sucrière en Normandie s’inscrit dans un processus de rotation de culture correspondant à la nature des sols. Ce fonctionnement contraire à la monoculture pratiquée dans de nombreuses régions du monde doit être maintenu et valorisé.

Il est difficile à croire qu’une telle décision n’aurait des conséquences que sur la transformation. Serait-ce viable de maintenir un tel niveau de production si c’est pour tout envoyer ailleurs au son de la valse des camions ?

La fermeture de la sucrerie de Cagny dans un contexte de globalisation de l’économie ne cache-t-elle pas à court ou moyen terme une délocalisation de la production ?

Cet arrêt est contraire aux impératifs du moment. La transition économique, sociale et environnementale nécessaire ne consiste pas à délocaliser les productions.

Cette fermeture entraînerait moins d’emplois paysans et une baisse du nombre de travailleurs dans les ateliers. Même si la terre ne se délocalise pas, la Normandie a besoin de conserver ses diversités et de valoriser intelligemment ses productions. Ainsi le sous-produit de la betterave s’intègre totalement dans ce processus en se révélant fort utile en zone d’élevage.

Un raisonnement purement comptable et économique d’une telle décision n’est pas acceptable, les urgences de notre temps nous obligent à repenser notre modèle et à lutter contre ce type de décisions aux conséquences désastreuses.