Le groupe Normandie Écologie – EELV au Conseil régional de Normandie fait part de sa joie suite au vote du Conseil métropolitain de Rouen contre l’autoroute A133 à péage, communément appelée contournement est. Cette décision historique illustre la nécessité de se détourner, au plus vite, des projets routiers d’hier pour investir dans les mobilités durables, celles à même de répondre aux enjeux écologiques d’aujourd’hui et de demain.
Cela fait près de cinquante ans que les écologistes sont mobilisé.e.s contre le contournement est. Depuis 1972, les associations environnementales se battent sans relâche pour obtenir le retrait du projet. Pendant des années, les élus régionaux écologistes de Haute-Normandie, au sein même de la majorité, ont fait valoir leur opposition résolue à la réalisation et au financement de ce projet. Tout au long du mandat actuel, nous avons interpellé Hervé Morin à de nombreuses reprises à ce sujet. Et pour cause, ce projet de contournement constitue une menace majeure pour notre environnement, notre biodiversité et notre climat, tant ses conséquences seraient énormes : augmentation du trafic routier et des émissions de gaz à effet de serre, étalement urbain, mais également artificialisation de nos terres. 500 hectares seraient ainsi sacrifiés, majoritairement des terres agricoles, mais également des forêts, zones humides et habitats naturels.
Nous nous félicitons de la décision d’une majorité des élu.e.s de la Métropole et de son président Nicolas Mayer-Rossignol qui fait ainsi demi-tour sur la question, alors que ce dernier a longtemps défendu ce projet. Ce changement de position doit être salué. Face aux exigences des citoyen.ne.s, préoccupé.e.s par l’urgence climatique et pour qui ce contournement n’est pas une priorité, nous n’avons pas d’autre choix que d’agir.
Cette décision montre à quel point la lutte contre le changement climatique ne peut se réduire à de vains mots. Elle doit impérativement se traduire en volonté politique, en actes concrets.
Maintenant commencent d’autres combats. Il est désormais primordial de mettre en place une alternative en matière de déplacements axée sur le fret ferroviaire, la revitalisation des petites lignes de train, la poursuite du déploiement des transports en commun et des mobilités douces. Suite au vote de la Métropole, l’État doit tenir son engagement en revenant sur son soutien au projet de contournement est. A ce titre, l’Etat avait mis sur la table 245 millions d’euros. Quelques jours seulement après sa condamnation par la justice pour inaction climatique, il est évident que l’Etat a toutes les raisons pour réaffecter cette somme à des projets structurants autour de la mobilité durable, à l’heure où les Contrats de plan Etat-Région sont encore en discussion. C’est ce qu’attendent aujourd’hui nos concitoyen.ne.s.