Communiqué de presse – Hop ! La liaison aérienne Rouen-Lyon saute : une bonne nouvelle pour le climat
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Communiqué de presse

Rouen, le 30 mars 2019

Hop ! La liaison aérienne Rouen-Lyon saute : une bonne nouvelle pour le climat

 

Après l’Armada de Rouen en juin, la compagnie Hop ! Air France suspendra ses vols Rouen-Lyon, cela fera moins de deux ans que des vols quotidiens assuraient cette liaison.

D’après la directrice commerciale de Hop !, Hélène Abraham, cette ligne a un taux de remplissage de 15 points en dessous de la moyenne des autres lignes régionales.

Ce mode de transport, concurrent du train, utilisé par une minorité se retrouve pris au piège de sa propre stratégie, la clientèle d’affaire espérée à l’ouverture de la ligne en 2017 s’est finalement avérée insuffisante.

A l’heure où il est grand temps que les transports deviennent le fer de lance de la lutte contre le changement climatique, nous nous réjouissons de cette décision. Nous appelons de nos vœux un financement conséquent du transport ferroviaire, et la mise en place d’infrastructures permettant le développement de l’intermodalité des transports.

Par ailleurs, les écologistes réclament la fin de la niche fiscale qui profite à l’aviation : il est anormal que l’un des modes de transport les plus polluants par kilomètre parcouru n’ait aucune taxation sur le kérosène.

A cela s’ajoutent les subventions des collectivités locales pour les aéroports régionaux. Et la Normandie n’en compte pas moins de 4 !

Les anciennes Haute-Normandie et Basse-Normandie avaient compris l’absurdité que cela représentait d’avoir autant d’aéroports sur notre territoire, elles avaient entrepris les démarches pour en diminuer le nombre mais la nouvelle majorité régionale a fait un choix tout autre.

Avec l’arrêt de cette liaison, la volonté du Président de la Région de soutenir et financer 4 plateformes aéroportuaires (Caen-Carpiquet, Deauville-Normandie, Rouen-Vallée de Seine, Le Havre-Octeville) apparaît pour ce qu’elle est : un rêve de grandeur sans fondement économique et un contresens écologique.

Il convient maintenant d’en prendre acte, de remettre les pieds sur terre en réorientant les fonds publics régionaux destinés à ces aéroports vers les besoins du public : train du quotidien et liaisons rapides interconnectées.