Assemblée plénière – Région Normandie – 3 octobre 2016 – Bilan des interventions du Groupe Normandie Écologie – EELV
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Au cours de l’Assemblée plénière tenue à la Communauté d’agglomération de Caen la mer ce lundi 3 octobre 2016, les élu-e-s du Groupe Normandie Écologie sont intervenus sur des sujets variés comme la crise des migrants, le budget alloué aux régions, le service ferroviaire normand ou encore le Plan Bâtiments Durables Normandie.

Dans son discours de politique générale, Laëtitia Sanchez a notamment abordé la problématique de la sécurité des citoyens et la nécessité d’en renforcer la dimension sociale et humaine au travers de l’éducation, la formation, la justice, l’aide à l’enfance, ou encore la lutte contre la pauvreté. Elle a ensuite évoqué la crise des migrants et s’est interrogée sur la question de savoir quel rôle entend jouer la Normandie et quelles fonctions entend-t-elle assumer, en tant que région voisine des Hauts-de-France, pour qu’un accueil digne soit assuré aux migrants et réfugiés. À ce titre, l’élue écologiste a rappelé et salué les choix effectués par l’Allemagne afin d’apporter des réponses pragmatiques à cette crise, comme par exemple la création de centres d’accueil de taille modeste plutôt que la dissémination de jungles à l’image de celle de Calais. Enfin, Laëtitia Sanchez a interpellé le Président de la Région sur la question du budget alloué aux régions de France. À cet égard, les président-e-s EELV des groupes dans les Conseils régionaux ont diffusé un communiqué de presse commun que nous vous invitons à lire sur notre site internet (le communiqué de presse est accessible en cliquant ici).

Laëtitia Sanchez est également intervenue au sujet des nouveaux trains Intercités (délibération n° 2). Elle a d’ailleurs interrogé le Président de la Région concernant le service ferroviaire normand et ses conditions de transports. Dans la mesure où la Région Normandie ne deviendra pleinement autorité organisatrice des lignes TET qu’à compter du 1er janvier 2020, il s’agissait pour le Groupe Normandie Écologie de savoir si des améliorations seraient apportées en faveur d’un service du train efficace, ponctuel et accessible au cours des trois années à venir, sans attendre 2020.

Parmi les délibérations de cette Assemblée plénière, la délibération n° 3, qui traitait du partenariat entre la Région, Bpifrance et l’Agence de Développement pour la Normandie (ADN) sur les fonds régionaux d’innovation et de garantie normands, a particulièrement attiré l’attention de Caroline Amiel. Cette dernière a pris la parole demandant notamment des précisions quant aux avantages qu’offre aux entreprises normandes l’intervention de l’ADN. Elle s’est en outre étonnée « de ne pas voir figurer à l’ordre du jour de la dernière commission de développement économique et de cette séance plénière d’autres dossiers comme par exemple celui du bilan des rencontres d’acteurs dans le cadre de l’élaboration du [Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII)] et du [Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI)] », précisant qu’aucun membre de la commission, ni même de l’Assemblée, n’a été invité à participer à ces rencontres. C’est la raison pour laquelle Caroline Amiel a de nouveau insisté sur la nécessité de légitimement associer l’ensemble des élu-e-s du Conseil régional aux travaux des commissions. Elle a finalement conclu son intervention en déclarant que « [l]e développement économique de 2016 […] ça n’est pas seulement « créer de la plus-value », c’est aussi et surtout, « créer du mieux-être pour les normands et les normandes » ».

Puis, à l’occasion de la délibération n° 7 portant sur le Plan Bâtiments Durables Normandie et le dispositif chèque éco-énergie Normandie, Laëtitia Sanchez a indiqué au nom du Groupe Normandie Écologie être favorable à ces mesures rappelant à juste titre que le Plan Bâtiments Durables s’inscrit dans la continuité de ce que les écologistes ont initié au cours du précédent mandat. Elle n’a en revanche pas manqué de souligner le réel manque d’ambition du plan en affirmant que « [p]our tenir les objectifs de notre Schéma Régional Climat Air Énergie, il convient désormais de changer d’échelle et de passer du prototype expérimental, qui a fonctionné, à un modèle de série », évoquant même « le pari d’une grande région cheffe de file pour le Climat ». L’élue écologiste a ainsi cité « le levier du tiers financement [comme] moyen de massifier les rénovations, de changer d’échelle en envisageant dès le début du chantier une rénovation globale, la plus efficace ». Elle a aussi rappelé que le cadre juridique permet aujourd’hui de lever les blocages observés dans le fonctionnement du marché de la rénovation.

Au cours de la discussion portant sur le dispositif chèque éco-énergie Normandie, l’Assemblée plénière a aussi été le théâtre d’un débat improvisé sur l’énergie éolienne. Claude Taleb a alors rappelé que l’énergie éolienne offshore est une énergie compétitive par rapport à l’énergie nucléaire en raison notamment de la baisse rapide du coût du mégawattheure. L’élu écologiste a appelé Sébastien Jumel et Hervé Morin à former de nouveau « le consensus régional qui [en Basse et Haute Normandie] nous avait permis de positionner la Normandie comme la région de l’offshore promise à accueillir à Courseulles, Fécamp et Dieppe – Le Tréport, la moitié de la capacité offshore installée en France, avec tous les enjeux de filière et d’emplois industriels qui en découlent ». Malgré cette interpellation, suivie par celle de plusieurs autres élu-e-s du Conseil régional, Hervé Morin n’a pas souhaité réagir, encore moins préciser sa position sur cette question pourtant centrale dans la transition énergétique de la Région, préférant écourter le débat.

Enfin, le Groupe Normandie Écologie, par la voix de sa présidente, est intervenu sur la délibération n° 12 concernant la présentation du rapport de la Chambre Régionale des Comptes suite aux contrôles de l’association Pôle Image et l’Agence régionale de l’Environnement de Normandie. Cette intervention faisait d’ailleurs écho à un communiqué de presse portant sur la « Mission Normandie Attractivité » que le Groupe a diffusé la semaine dernière (le communiqué de presse est accessible en cliquant ici). Laëtitia Sanchez a ainsi mis en évidence que « [l]a nature et la culture participent à l’attractivité de notre région, qui n’est pas uniquement évaluable en points de PIB, mais qui doit inclure la qualité de vie, la santé, l’éducation, l’accès à la culture, la qualité et la préservation de l’environnement ». Selon les élu-e-s du Groupe, ces facteurs sont déterminants dans l’attractivité d’une région, d’un territoire.

Les interventions du Groupe Normandie Écologie – EELV peuvent être consultées dans leur intégralité en cliquant sur les liens suivants :